Rien n'est plus rafraîchissant qu'un film à ce point différent et recherché. Autant constitue-t-il un labyrinthe d'illogiques événements qui, pour la plupart, heureusement, seront expliqués d'eux-mêmes à la toute fin. Les personnages nous feront croire, à un moment, qu'il y aura un but au jeu, ce qui n'est pas faux, mais ce ne sera que poudre aux yeux pour le téléspectateur.
Aussi, Existenz ne suit pas le scénario habituel (personnages, problème, défaite, retraite, contre-attaque, victoire) mais opte plutôt pour une histoire nuancée bordée d'une introduction et d'une conclusion satisfaisantes. J'aurais pû facilement endurer ce film pendant 4 ou 5 heures tellement il est intéressant et complexe. La finale surprendra tout le monde. C'est une fin un peu prévisible mais pas dans sa complexité.
Jennifer Jason Leigh interprète un personnage d'une complexité et d'une sensualité surprenante et elle le joue bien. Beaucoup de détails subtiles font de cette oeuvre quelque chose d'unique. Par exemple, lors du jeu, aussi réel soit-il, les personnages non-joueurs bloquent intellectuellement lorsque la conversation ne mène nulle part. Une autre subtilité qui m'a confu et plu, c'est le premier personnage rencontré qui semble etre joué par le pire des acteurs. Puis, après leur courte conversation, Allegra explique que ce n'est qu'un "mauvais personnage".
Existenz est une location à ne pas éviter. C'est un film futuriste seul dans sa sous-cathégorie qui ne copie en rien les autres.
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