Les années 90 furent bombardées de suites minables et de films d'horreur trop dramatiques pour la plupart des fans. Alors que le genre ne sait plus où se lancer, The Convent fait surface. Ce film rappelle sans hésitation la série Night of the Demons: des adolescents inconscients s'aventurent dans une maison dite hantée et s'adonnent à ce à quoi les adolescents s'adonnent le mieux: boire. Puis, la fille gothique dont l'orientation sexuelle est questionnée à plusieurs reprises se fait posséder et distribue sa maladie comme bon lui semble en tuant violamment ses victimes. La plus grosse différence? Pas de seins nus dans The Convent!
Ces démons ne sont pas comme ceux de Demons ni comme ceux de Night of the Demons. Ils sont rapides, bougent de façon inquiètante et ont le visage parsemé de néons. C'est du jamais vu auparavant. Ces démons de rave déchirent et défoncent à la Dead Alive.
La marque de commerce des films à petits budget c'est les stéréotypes, les dialogues pauvres et les acteurs médiocres. Les personnages ici sont épargnés sur deux de ces points : ils subissent le sort du stéréotype et mieux que tout ce qui s'est vu à ce jour. On a la meneuse de claque blonde, son copain avec son veston "Classe A", l'intellectuel manipulé, la gothique rebelle, le gai et la fille sage. Ces acteurs font bien ce qu'ils ont à faire en sachant très bien qu'ils ne peuvent faire des miracles. Les deux policiers et Christine sont joués par des visage très familiers et la qualité du film y gagne.
L'aspect de comédie est omni-présent. Coolio joue un policier qui ne mérite pas ce titre. Il déteste les blancs et adore les drogues douces. Alors qu'une des survivantes vient à lui pour de l'aide, il la chasse en essayant de la descendre en lui tirant dessus parce qu'elle est couverte de sang alors qu'il n'a pas la moindre idée que des démons sont en éveil. Un autre moment mémorable suit Frijole dans son hallucination après qu'il ait avalé quelques champignons magiques. Il rencontre un crucifix sur lequel Jésus lui demande de le laisser descendre comme si c'était son meilleur ami.
Tous ces petits éléments contribuent à accentuer The Convent et en fait un mouton noir. La fin m'a déplu pour deux raisons. La première : le personnage gai prend beaucoup trop de place. Sa vie et celle de l'intellectuel dépendent de leur capacité à se libérer et il en profite pour essayer de violer son confrère. C'était drôle les premières secondes mais c'est devenu assez déplaisant après la quatrième minute, d'autant plus que ces deux personnages auraient du crever dès le début. Enfin, l'anéantissement obligatoire des démons est minable. On a manqué de budget et on s'est permi d'inventer des propriétés magiques aux bouteilles de napalm.
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