Le bon vieux sous-genre "envahisseurs" réussit toujours bien. N'est-ce au fond rien d'autre qu'une caricature de ce qu'on retrouve dans le corporatif, dans notre société et notre gouvernement? Dans tous ces films, le héros termine par tuer sans regrets ceux qui tentent de le convertir contre son gré. Ils disent tout haut ce qu'on pense tout bas.
Cette métaphore est facile à voir dans ce film. Vers le début, Gavin dresse la liste d'une demi-douzaine de styles d'étudiants différents répondant à une personnalité catégorique établie par leur groupe. Et les rubans bleus ne sont qu'un autre de ces groupes. Puis, on comprend qu'à la différence des autres groupes, les rubans bleus ne se droguent pas, ne boivent pas et passent leur soirées dans un bar à Yogourt.
Jusqu'à ce moment, ce film promet beaucoup. Malheureusement, il ne livre pas la moitié des attentes qu'il donne à son public. L'idée est sous-exploitée, la violence est absente, le suspense n'est pas efficace. Disturbing Behaviour préfère être un thriller qu'un film d'horreur. Quelques punchs mineurs vous donneront des frissons. D'un autre côté, d'autres scènes vous feront grincher des dents tellement elles sont exagérées où incohérentes. Beaucoup d'éléments sont insérés ici et là pour nous donner l'impression qu'ils serviront mais il n'est est rien. On a l'impression que tout arrive pour une raison mais ce n'est pas le cas (la maladie pigmentaire de U.V., l'obsession de Chug pour Rachel, le sort de Gavin une fois infecté, etc.). Les personnages vont et vient et rien de vraiment critique ne leur arrive vraiment. La fin est bousculée et difficile à accepter.
L'idée de base, quoiqu'imitée d'ailleurs, aurait pû donne lieu à beaucoup mieux mais le budget, les acteurs et les bizarreries comblent un certain vide pour faire passer le mal plus facilement.
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