Stir of Echos est l'intermédiaire entre The Sixth Sense et What Lies Beneath : pas seulement chronologiquement mais en terme d'évolution (ou de dégradation) aussi.
Son attrait visuel est intéressant. Il réussit à nous transporter dans l'action comme si on y était, spécialement pendant les scènes d'hypnose. Les effets générés par ordinateur sont évidents mais jamais au point de ruiner l'authenticité du film ou de détourner l'attention. Ils sont utilisés à bon escient.
Sans Kevin Bacon, ce film ne serait rien. Il est l'habituel masculin simple et sain au tout début, ce qui rend sa démence encore plus significative par la suite. Si ce film marche parfois dans les pas de The Shining, c'est un tout autre père et mari irresponsable qu'il met en vedette. Il joue le rôle normalement dédié aux femmes, celui du personnage principal victime d'hallucinations que les gens croient fou et ce simple détail donne toute sa direction au film.
Les défauts sont les mêmes que ceux qu'on reproche souvent aux films du genre : bifurcations de déroulement, poudre aux yeux, trop peu de moments mémorables. Le pire demeure sans doute son apogée. Alors que la terreur devrait atteindre son sommet pendant les dernières 15 minutes, le film s'en remet plutôt à une explication qui frôle la conspiration et qui n'a rien de mystique. Les secondes qui suivent, elles, ne semblent avoir été insérées que pour faire applaudir les simples d'esprit et les laisser quitter la salle le sourire aux lèvres pour encourager les prochains spectateurs.
Stir of Echoes mérite une mention spéciale pour avoir subtilement mélangé boisson, drogue et sexe à ses moeurs. Des petits détails du genre sont souvent laissés de côté ou mal approchés alors qu'autrement ils ajouteraient une dimension humaine à leurs personnages. Il nous fait également sympathiser pour ses personnages sur toute la ligne et ne nous laisse jamais détourner les yeux.
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