Psycho, le chef d'oeuvre d'Alfred Hitchcock, avait certes tous les charmes pour son époque. Psycho 2 fît sa sortie dans une ère où le public attendait déjà le prochain slasher avec hâte et il s'en sort curieusement à merveille. En fait, Psycho 2 constitue une des meilleures suites directes de l'histoire du film d'horreur.
Parmi les erreurs inévitables, si Psycho demeurait concis, Psycho 2 n'évite pas d'extrapoler sur un peu trop de détails à mon avis. L'abondance de meurtres n'est pas un problème en soi ; c'est l'arrière-goût de gratuité qui l'est. Jusqu'à deux ou trois scènes de violence auraient pû être soit supprimées ou alégées. Puis, il y a le fait qu'on mette à nu Norman Bates jusqu'à dissiper la brume qui le couvrait. On se retrouve à étudier son cas et même à sympathiser avec lui plutôt que de le craindre. Quoiqu'il en soit, on apprend définitivement plus à son sujet.
S'il y avait une chose remarquable que Psycho réussissait à faire et que celui-ci se fait un devoir de reprendre, ce sont tous ces occasions où un personnage n'agit pas de la manière qu'il le ferait logiquement. C'est un cliché qui se reconnait dans la plupart des films d'horreur mais, dans Psycho, Norman Bates était distinctement deux personnes en une et donc, maintenant, ni ceux qui l'entourent et connaissent sa situation, ni lui-même n'agissent vraiment comme on pourrait s'y attendre. Tout ça mélangé à la conspiration de Lila Loomis pousse Psycho 2 au niveau supérieur aux rangs des thrillers psychologiques.
Les angles et mouvements de caméras distincts d'Hitchock sont immités à merveille, le dialogue est toujours aussi accrochant, Norman Bates est de plus en plus complexe mais familier. Les décors fûrent parfaitement reconstitué ; c'est à s'y méprendre. Anthony Perkins est toujours aussi crédible et Meg Tilly joue bien un personnage qui à toutes les opportunités de nous amener à comprendre la folie de Norman.
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