Il est toujours difficile de prévoir ce qu'une production indépendante à faible financement offrira. On devrait normalement pouvoir s'attendre soit à un minimum d'impudence et d'originalité, soit à l'immitation d'un ou de plusieurs classiques, soit même, dans de rares cas, à une combinaison de tous ces critères.
Return of the Living Dead 3 a vraisemblablement inspiré les lignes guides de ce slasher. L'explication derrière l'existence de l'assassine et son apparence physique sont de toute évidence un hommage au film de zombies mais ça s'arrête là. Pour ce qui est du reste, le scénario est conservateur et sans prétention. Il n'en demeure pas moins un film unique qui sait frelater les clichés qu'il emprunte.
Les scènes d'homicide de Death Factory se limitent au déchiquetage et aux morsures mais mettent l'emphase sur l'agonie. En effet, les victimes survivent et souffrent beaucoup plus longtemps et intensément que ce qu'on a l'habitude de voir. Le sang est bel et bien rouge et la douleur est tangible, ce qui représente un réel défi lorsqu'assisté d'un si maigre budget.
Comme c'est fréquemment le cas pour les slashers du style, les personnages sont très peu développés et leur tempérament oscille. Deviner qui sera le héro du jour vous viendra conséquemment par automatisme, contrairement aux revirements qui eux ne seront pas aussi prévisibles.
Une usine, une femme plus que fatale et de bons acteurs, vues les circonstances, permettent à Death Factory de se distinguer et atteindre des sommets rarement même effleurés avec des ressources semblables. Certains instants sont répétitifs et il est difficile d'éprouver de la sympathie pour les morts, mais, somme toute, voici un bon gagnant en terme de divertissement.
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