Candyman fait partie d'une classe supérieure de films d'horreur contemporains sur plusieurs niveaux. Primo, il ne tombe jamais dans l’humour, maligne habitude qu’ont depuis longtemps adopté les studios. Puis, il donne dans l’horreur romantique, rappelant un peu l’époque du noir et blanc. L’enquête d’Helen prend sa source à Cabrini-Green, un projet résidentiel de Chicago pauvre et violent, macabre à la base. Puis, s’ensuit toute l’intrigue derrière le personnage de Candyman. On part d’une légende urbaine un peu enfantine pour ensuite plonger dans une histoire d’horreur sans retenue que seul Clive Barker aurait pu écrire.
La musique thème est tout à fait appropriée. Elle supporte l’humeur sombre déjà établi. Le rythme du film est juste assez lent pour son propre bien. Je suis un peu distant face à un film où les êtres humains sont presque aussi menaçants que la menace principale. Dans ce cas, les gangs de Cabrini-Green sont d’amblée sinistres violents, volant la vedette à Candyman et à son mythe.
Candyman est un classique parce que son intrigue est méthodique. Il se démarque en demeurant sombre, inquiétant.
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