Il y a quelque chose de vraiment inquiétant au sujet des maladies contagieuses et la réaction qu’elle suscite chez ceux qui la craignent peut rendre la chose encore plus effrayante. C’est un aspect que couvre amplement Cabin Fever. Le groupe d’amis, d’abord armé d’une chimie remarquable, éclate une fois la première infection découverte.
Pour qu’un film d’horreur soit digne de ce nom, il faut trouver un prétexte pour que les personnages soient confinés à un endroit particulier, avec un nombre de ressources limité. Ici, tous les moyens sont bons : automobiles en panne, téléphone cellulaire à plat, voisins psychotiques, etc. Les clichés dégoûtants sont abondants, soulignant davantage l’identité unique de ce film. C’est pour ses bonnes (ou moins bonnes) raisons qu’il rappelle les années 80.
On retrouve un style d’humour semblable à celui de The Convent : très contrasté mais bien inséré entre deux scènes sanglantes. Malheureusement, Cabin Fever aurait dû être plus subtile à ce sujet. On ne sait pas trop sur quel ton considérer l’histoire lorsqu’elle passe autant d’un extrême à l’autre.
On dirait parfois que le réalisateur s’est donné pour défi d’insérer les plus inusités passages, aux moments les moins opportuns. Parmi ceux-ci, il y a un chien qui a une obsession pour les « infectés » et qui ne cherche qu’à les dévorer, une petite fille qui mord tous ceux qui s’approchent de trop près, une bande de villageois aussi menaçant que l’est la maladie elle-même, ce qui, en mon opinion, ne contribue qu’à banaliser l’importance de la menace principale. Cabin Fever ne plaira pas à tout le monde. Ce n’est pas le plus conventionnel des films d’épouvante ni le plus reposant mais il est très audacieux.
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