Pour un film qui se limite à un plateau et à quelques paysages boisés, Ginger Snaps Back réussit à impressionner. Son décor vous injecte une bonne dose de claustrophobie dès le début, et c’est une bonne préparation pour ce qui est à venir.
Je ne nierai pas que le concept d’une « prequel » prenant place dans le passé semble l’issue facile si on considère combien il serait inapproprié de continuer là où on en était après Ginger Snaps: Unleashed. Oublions que Ginger Snaps Back est une suite forcée et soyons objectifs.
Autre temps, autres mœurs, nos deux héroïnes se promettent constamment d’être liées une à l’autre quoi qui arrive, même lorsque les choses se corsent. Ça fonctionnait dans l’original mais ici, le film se concentre sur trop de personnages, d’événements et d’intrigues secondaire pour qu’on y croit. Puis, il y a la métamorphose de Ginger à laquelle on ne donne pas assez d’importance. Une vingtaine de minutes auraient facilement pu être ajoutées à l’histoire à cet effet sans qu’il semble s’éterniser. Comme les deux films précédents, il est difficile de s’en désintéresser et ça n’aurait pas été du luxe. Dans ce film, les amérindiens en savent trop. Ils jouent les sages et prédisent tellement bien les choses qu’ils vous gâchent la finale.
La réalisation est excellente, les acteurs sont en formes et nous livrent une performance extraordinaire. L’atmosphère est bien réussie. Elle est très appropriée pour un film de loups-garous. On passe de l’aube à la nuit, à des scènes de brouillard.
La série ne serait pas la même sans ses moments de violence. Ici, les prétextes ne sont pas aussi forcés que dans la plupart des films d’horreur. Les loups-garous sont terrifiants, ce qui trace souvent une frontière entre les films effrayant ou non de ce sous-genre.
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