L’homme aux milles talents nous revient une fois de plus avec ce que plusieurs considèrent comme le bonbon de l’horreur : un court métrage rappelant Tales From the Crypt, Tales from the Darkside et Creepshow. Tom Savini, maquilleur, spécialiste en effets spéciaux, acteur, réalisateur et cascadeur, s’illustre aujourd’hui en réalisant le premier épisode d’une anthologie qui promet. Cet épisode est d’une durée de 25 minutes et disponible en format DVD.
« Housecall » (Visite à domicile) est un titre tout approprié ; il est révélateur et fait naître mystère à l’esprit. Votre imagination doit déjà concevoir les plus lugubres scénarios, mais certainement rien qui ne vous permettrait de voir venir la conclusion. Housecall sait créer l’anticipation, vous préparant à son apogée en se parsemant d’indices fiables ou déroutantes. Comme nous le laisse savoir la tête de Tom Savini sur fond noir juste avant que l’histoire commence, les apparences sont en effet parfois trompeuses.
Trois acteurs suffisent à donner lieu à ce conte. Bingo O'Malley (le docteur) et Maryanne Nagel (la mère) conduisent l’histoire en dialogue et retours en arrière. L’histoire gravite autour du cas du personnage de Jason Hoehnen, le fils, mais le trio en entier peut se compter gagnant. Leur performance est à point. Les angles et gros plans de caméra et les filtres jouent également un rôle important. Ils vous immobilisent dans le temps et vous font sentir comme si vous y étiez.
L’épisode est court mais ce n’est pas un problème en ce sens qu’il ne bouscule rien. De plus, on fait l’effort d’explorer les personnages et de nous faire comprendre leur passé, leur peine, leur scepticisme, etc. Le seul aspect négatif qui vaille la peine d’être mentionné, c’est le ravivement d’un vieux « cliché » à un certain moment dans l’histoire. Cet élément est tellement surexploité dans le monde de l’horreur, et ce depuis des décennies, qu’il ressort souvent terne et répétitif. C’est le cas ici.
J’attends avec impatience les prochains épisodes. J’ai toujours eu un faible pour les œuvres et travaux de Tom Savini et, ici, il nous rappelle qu’il y a toujours place à amélioration peu importe le degré d’expertise.
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